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Clarisse MEYKIECHEL
Clarisse Meykiechel est inscrite en doctorat d'histoire du droit depuis novembre 2020 sous la direction de Mathieu Soula. Son projet de thèse est intitulé « Les atteintes à l’Etat et à ses représentants par voie de presse (1810-1881) ».
Après une licence en droit (Paris-Nanterre, 2017) et un M1 "droit comparé" (Paris-Nanterre, 2018), elle a obtenu son M2 en "histoire et anthropologie juridique comparées" en 2019 à Paris-Nanterre avec la mention bien. Son mémoire de recherche est intitulé : « Les variations du blasphème de 1750 à 1789 » (sous la direction de Mathieu Soula).
Clarisse Meykiechel s’est attelée lors de cet exercice à montrer les changements sociaux fondamentaux de la France à travers le crime de blasphème. L’Église peine, au XVIIIème siècle, à maintenir sa place centrale au cœur de la vie sociale du Royaume. Se faisant, elle se rattache à cet acquis de l’Ancien Régime. Le scandale qu’entraîne la condamnation du jeune chevalier pousse les juristes à se détacher du crime. Le pouvoir royal aussi se distancie peu à peu de la répression du blasphème. De fait, la deuxième moitié du XVIIIème siècle est le théâtre de peu de condamnation. La constitution de l’espace public a un impact considérable dans la déconstruction de la monarchie, de la religion et du blasphème. Une longue transition s’opère au cours du XVIIIème qui permet à l’infraction de disparaitre sans bruit jusqu’à sa réinvention dans un sens laïc. En effet, alors que la lèse-majesté divine disparait dès juin 1789, le blasphème revient dans un sens politique.
Clarisse Meykiechel a effectué plusieurs stages. En 2018, à la Police judiciaire, ce qui lui a permis de s'immerger dans le travail d'une brigade d'enquêteurs et en 2019 au Tribunal de Grande Instance, au Service de l'exécution des peines.
Anglais courant. Fortes notions en allemand et en latin.
Mis à jour le 13 janvier 2021