Version française / Présentation / DCC
CHAD - Les tendances actuelles du droit
Notre droit connaît de profonds bouleversements, confronté qu’il est à l’évolution des valeurs et à l’éclosion de nouvelles formes de normativités. Le champ d’investigation de l’historien du droit ne se cantonne pas qu’au passé. A travers leurs infinies variations, les cultures du passé ou du lointain communiquent avec celles du présent et du proche, « car la racine, pour l'homme, c'est l'homme ». Ainsi que le disait William Faulkner, the past is never dead, it's not even past. Notre démarche historique, préoccupée par les phénomènes de transferts et de transmissions, débouche finalement sur une enquête plus large et fondamentale, celle qui concerne l’analyse anthropologique des nouvelles tendances du droit.
C’est sans doute un des traits de notre époque que de remettre en question des distinctions longtemps considérées comme intangibles et héritées d’une très ancienne antiquité passée en mémoire collective. Où se situe la frontière entre l’homme et la femme, ou l’homme et l’animal ? Et d’une façon plus dramatique encore, à une époque où la précarité tend à devenir la norme, comment s’organise le rapport entre la liberté et la dépendance ? L’interrogation ne concerne pas seulement les mots. Ce sont les frontières qui sont en jeu, débordées par la porosité des espaces normatifs qu’elles sont censées encadrer. Sur ces questions très actuelles, l’histoire a quelque chose à dire, à condition de la soumettre à une lecture anthropologique.
Dans la même veine interdisciplinaire, l’enquête sur les différentes voies de résolution des litiges dans l’Antiquité rejoint une problématique contemporaine, celle des modes alternatifs de règlement des conflits, et plus largement l’interrogation actuelle autour des fonctions du jugement. Les justices alternatives menacent-elles la structure des droits continentaux ou ne font-elles que renouer avec une pratique ancienne ? Les justices alternatives gravitent autour de l’Etat et l’histoire est là pour en témoigner, ce dernier sait composer avec elles. Le colloque international que nous avons organisé à Nanterre en mars 2017 (G. Davy, S. Kerneis) avec nos collègues juristes témoigne de l’intérêt de cette démarche, un colloque qui a obtenu un financement GIP.
C’est sans doute un des traits de notre époque que de remettre en question des distinctions longtemps considérées comme intangibles et héritées d’une très ancienne antiquité passée en mémoire collective. Où se situe la frontière entre l’homme et la femme, ou l’homme et l’animal ? Et d’une façon plus dramatique encore, à une époque où la précarité tend à devenir la norme, comment s’organise le rapport entre la liberté et la dépendance ? L’interrogation ne concerne pas seulement les mots. Ce sont les frontières qui sont en jeu, débordées par la porosité des espaces normatifs qu’elles sont censées encadrer. Sur ces questions très actuelles, l’histoire a quelque chose à dire, à condition de la soumettre à une lecture anthropologique.
Dans la même veine interdisciplinaire, l’enquête sur les différentes voies de résolution des litiges dans l’Antiquité rejoint une problématique contemporaine, celle des modes alternatifs de règlement des conflits, et plus largement l’interrogation actuelle autour des fonctions du jugement. Les justices alternatives menacent-elles la structure des droits continentaux ou ne font-elles que renouer avec une pratique ancienne ? Les justices alternatives gravitent autour de l’Etat et l’histoire est là pour en témoigner, ce dernier sait composer avec elles. Le colloque international que nous avons organisé à Nanterre en mars 2017 (G. Davy, S. Kerneis) avec nos collègues juristes témoigne de l’intérêt de cette démarche, un colloque qui a obtenu un financement GIP.
Mis à jour le 25 novembre 2018